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embrasse-moi à Paris — pomme

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Pomme C. De la Fleur

   

Pomme C. De la Fleur
Aucunpetite couturière ambulantecharmeuse de mauvais garçons elle/elle
Pomme
De la Fleur
ft. xxx
[...] - écorchés mes genoux. écorché, mon petit coeur tout mou.
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informations générales

nom De la Fleur

prénom Pomme

âge 25 ans

genre femme

pronoms elle/elle

nationalité française

statut marital célibataire

profession petite couturière ambulante & charmeuse de mauvais garçons

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après la coupure

alignement chaotic good

la coupure elle n'a pas vraiment bouleversé ses habitudes, ayant troqué il y a longtemps ses économies pour une petite roulotte retapée à son image. Sa clientèle s'est simplement élargie, avide de distraction pour égayer un quotidien devenu bien cruel.  

district aucun, toujours sur les routes

occupation depuis la coupure xxx

compétences  ─
doigts de fée fait des merveilles avec du fil et une aiguille

cavalière agile et légère, sait dompter l'animal

harpe envoute les cordes du bout de ses phalanges - un instrument tout de peintures vêtues encombre une partie de son habitacle, juste à côté de son lit

Les premières neiges

Paris enneigé revêt ses allures de meringue. Emmitouflée dans sa fourrure, Polaire regarde la ville disparaitre. Les flocons enveloppent tout dans leur chute silencieuse. Le vent gelé s’engouffre sous son manteau démesuré et fouette ses mollets nus. La cigarette en équilibre au bout de ses doigts, prolongement devenu naturel à force d’y être suspendu, rencontre sa bouche écarlate. Elle inspire.

Depuis le cadre de la porte la femme observe, les passants frigorifiés, ceux ivres morts qui déferlent hilares dans la rue, les amoureux lovés dans les bras l’un de l’autre, ceux perdus qui se recroquevillent. Même sous des températures négatives, Paris fourmille de vie.

Elle expire. Les volutes de fumée s’effacent doucement dans la nuit de décembre.

Je décide alors de me faire repérer. Un coup de pieds et mon embarcation manque de peu de chavirer.

Le mouvement dans son angle mort surprend la poupée russe. Elle tourne rapidement la tête en sa direction. Les perles qui ornent ses épaisses boucles brunes cliquettent dans son sillage. Ses yeux félins se portent sur un petit monticule de neige quelques mètres plus loin, au milieu du trottoir. Les lueurs rougeoyantes du cabaret couvent le petit tas qui bascule de nouveau. Un brouhaha étouffé et des bribes de musiques filtrent depuis l’intérieur de l’établissement. Ses mouvements gracieux se suspendent. En alerte, elle est parfaite, encore couverte de plume. Quelque chose semble être enseveli sous les flocons. Alors, avec la douceur d’une danseuse de boite à musique, Polaire s’approche. Abandonné sur les pavés glacés, un panier a souffert du temps. Lentement, elle se penche et époussette le lange. Puis, d’une main, elle écarte les couvertures. La cigarette grésille puis chute. Polaire écarquille les yeux. Entre les pommes vertes, un petit bout se débat. Il semble mécontent de sa condition mais se fige en remarquant qu’on l’observe.

- Tu t’es perdu, petit moineau ? lui murmure-t-elle.

Sa voix est une prouesse de sensualité. Pour toute réponse, l’enfant lui sourit. Polaire effleure ses minuscules joues rondes. Sa peau est extraordinairement brulante.

Le talon aiguille crisse sur le verglas. Dame Désirée, voyant sa collègue se faire avaler par l’hivers, s’était précipitée à sa suite. Elle dégringola au contact du sol gelé dans une explosion de jurons et de jupons.  La cantatrice grommela en se rétablissant sur ses deux jambes. Elle frissonnait, ses tissus maintenant imbibés de poudreuse.

Ce fut ensuite Pandore, sa brosse brandit comme une arme en guise d’avertissement, qui fit irruption. Elle déboula sur le perron, cherchant ses amies du regard.

- Qu’est-ce qu’il te prend ? C’est bientôt à toi, miss !

Polaire regagna l’intérieur. Des flocons avaient déjà commencé à soupoudrer sa crinière. Les deux nouvelles venues échangèrent un regard circonspect en découvrant la petite frimousse blonde qui se pelotonnait contre la danseuse. Après un moment d’hésitation, le rire généreux de Désirée claqua dans le couloir.

- Et bien Polaire, tu nous as pondu un marmot ? la charrie-t-elle en se redressant avec difficulté.

Pandore quant à elle restait interdite, les sourcils arqués de stupéfaction en découvrant le bébé dans les bras de sa collègue. Elle semblait malmenée par bon nombre d’émotions contraires et avait visiblement du mal à comprendre le choix d’abandonner un enfant sous le joug d’une horde de demoiselles de cabaret.

- Les filles, vous mettez mes nerfs à rude épreuve. Se maudit-elle en se massant les paupières. Elle marqua un temps d’hésitation durant lequel elle observa la petite créature qui gazouillait joyeusement contre le corsage de Polaire. La gamine avait déjà un sacré regard et d’étranges cheveux blonds lui rebiquait sur sa tête dans une anarchie totale. Balayant la situation d’un revers de main, elle soupira, résiliée.

Autour de nous les femmes spéculent de bon cœur sur mon sort, c’est comme un concerto joyeux à mes mini oreilles, mais moi je ne peux détourner les yeux de ceux de dame Polaire. On s’observe un long moment ainsi. C’est comme tomber amoureux, comme un accord tacite et silencieux. Notre secret à elle et moi. Je n’ai jamais pu lui demander mais ce jour-là, est ce qu’elle aussi, elle a compris. Que je l’appellerai « maman ».

- Qu’elle drôle de petite pomme.
Le rouge-gorge

La gamine avait poussé comme de la mauvaise herbe. Les jours s’étaient rapidement mués en mois, et les mois en années sans que jamais personne ne vienne réclamer l’enfant. Elle avait donc évolué au milieu des costumes avec une armée de poupées fardées en guise de nourrisses.
Les filles du rouge-gorge étaient connues du tout Paris pour leurs ronds de jambe extravagants. On disait même qu’elles avaient le don de vous faire oublier l’apocalypse. Enfermées dans leur bulle de velours rouge, l’établissement ne faiblissait pas. Chaque soir, se pressait hommes et femmes, avide du spectacle et d’oublier, l’espace d’un tour de piste, le cauchemar du dehors. Le malheur des uns, fait le bonheur des autres.
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Les lumières s’éteignent. Les silhouettes s’évaporent derrière les rideaux. Cascade de perruques, de stras et de paillettes. Tous chutent dans un même mouvement d’abandon aux pieds de leur partenaire. On trinque les porte-jarretelles pour de nouveaux fourreaux, on lasse les bottines plus vite que la lumière, les rouges à lèvres volent au-dessus des têtes. Pomme prend place dans les coulisses. Bientôt, dame Polaire jaillira des drapés sombres de la scène parée de plumes et de diamants. Comme tous les soirs, elle coupera le souffle à l’assemblée amassée à ses pieds en une ondulation de bassin. Cachée à sa place habituelle, la petite fille observe sa maman depuis le décor.

AUREUM.UMBRA (elle)

stay soft. it's look beautiful on you.

Primrose Winfield
mercure rétrograde

   

Primrose Winfield
aucunvoyageusecostumièreelle/elle
rebienvenue à ta petite pomme,,
toujours aussi douce !! j'ai hâte de découvrir sa ptite bouille hehe hehe